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Démystifier la CNV en entreprise : 10 idées reçues

La communication bienveillante a-t-elle sa place dans l’entreprise ? N’est-elle pas, intrinsèquement, incompatible avec la réalité des entreprises ?

Trop chronophage, trop artificielle, trop “bisounours”... ?

Eh bien non ! 

Voici 10 idées reçuess courantes sur l'utilisation de la CNV en entreprise.

La CNV n’autorise à montrer que les sentiments agréables

Au contraire, c’est un outil qui permet de reconnaître et de pouvoir exprimer plus posément tout sentiment que ce soit, agréables comme désagréables, mais en évitant de (se) juger, d’accuser ou d’agresser. 

La CNV exige de garder le contrôle en toutes circonstances

Si par garder le contrôle on entend éviter de s’emporter ou d’avoir des comportements inappropriés et irrespectueux…c’est vrai. En revanche, la communication bienveillante est basée, entre autres, sur l’expression des sentiments et des émotions et permet donc, précisément, de reconnaître et d’exprimer lorsqu’on se sent perdu, en colère, déçu·e…et de le dire de façon appropriée !

La CNV ne permet aucune spontanéité

Certes, au début, on peut se sentir désarçonnés par le changement d’habitude, voire mal à l’aise. Néanmoins, passée la phase d’adaptation, on acquiert les automatismes et la CNV permet alors d’exprimer de façon plus naturelle et sincère ses sentiments et besoins. La communication s’en trouve fluidifiée

C’est culpabilisant 

C’est vrai qu’il peut y avoir une phase où on se montre tellement vigilant à sa façon de communiquer que cela en devient pesant et qu’on peut se sentir coupable de ne pas se considérer toujours à la hauteur. Néanmoins, la CNV permet justement de reprendre le pouvoir sur sa communication, de changer ce qui dissonne ou ne nous plait pas. 

Cela ne marche pas toujours

La CNV n’est indéniablement pas une recette miracle qui viendra tout régler. Parfois, les effets d’un changement dans sa façon de communiquer prennent du temps à se faire sentir ; la CNV peut aussi provoquer des réactions virulentes. Il s’agit de faire confiance aux bénéfices à long terme. 

On n’a pas le temps pour ça ! 

C’est vrai que la CNV demande plus de temps parce que s’écouter, dialoguer, se mettre d’accord, essayer de trouver des solutions communes demandera toujours plus de temps que d’imposer sans discussion possible. Pour autant, au-delà du fait que la version collaborative est bien plus propice au bien-être de chacun, au final cela peut aussi représenter un gain de temps, en évitant, plus tard, les conflits, les tensions, les comportements délétères et contre-productifs… Ensemble on va plus loin.

La bienveillance c’est bien joli, mais on n’est pas chez les bisounours !

Variante : de toute façon, le monde du travail est violent, c’est comme ça. La CNV n’est pas adaptée à ce contexte. 

C’est vrai, le monde du travail n’est pas toujours tendre. L’utilisation de la CNV peut sembler décalée dans des environnements qui se fondent plutôt sur la compétition que sur la coopération. Pourtant, cette norme actuelle est-elle vraiment désirable ? Nous fait-elle du bien ? La plupart des personnes aspirent, dans le fond, à davantage d’écoute, de bienveillance, de partage. La CNV permet d’amener cela, tout en restant tout à fait adaptée aux exigences du milieu professionnel. 

La CNV étouffe les conflits, et sans conflit on n’avance pas

Cela vient d’une idée reçue selon laquelle la communication bienveillante impliquerait de s’interdire toute remarque susceptible de déplaire, ou de heurter et donc de s’interdire de dire lorsque quelque chose ne va pas. 

C’est faux. Elle apporte simplement une méthode pour exprimer tout cela dans le respect de l’autre, sans couper la communication, et en préservant la relation.

Les émotions n’ont pas leur place au travail

Ou pour le dire autrement : on est là pour travailler, l’objectif n’est pas de se sentir bien, de se faire des amis ou de ménager la chèvre et le chou.

Sauf que lorsqu’on se sent bien, respecté, en confiance…on travaille beaucoup mieux ! Nous ne sommes pas des robots. Nous avons profondément besoin de nous sentir écoutés, compris, 

Ce n’est pas naturel, comme façon de parler”

C’est vrai qu’au départ, la formulation OSBD peut être déstabilisante. Cela demande un temps d’entraînement et d’adaptation, après lequel cela viendra bien plus naturellement et sincèrement. C’est un peu comme apprendre une nouvelle langue. Au début on cherche ses mots, on bafouille, on n’est pas très à l’aise, puis on acquiert de nouveaux réflexes et cela devient plus fluide. Il ne s’agit pas tant d’utiliser la phrase OSBD systématiquement que d’adopter les automatismes : observer avec neutralité (et éviter le jugement), partager ses ressentis, exprimer ses besoins, faire des demandes…et de changer progressivement la façon de s’exprimer.

La meilleure façon de déboulonner ces idées reçues, c’est d’en faire l’expérience !

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